A l’occasion de la sortie du nouveau mascara Innoxa Stimul’cils, et en amont du salon Make Up In Paris, j’ai eu la chance de rencontrer Eduardo Rodrigues, Make –Up Artist et Directeur Artistique des marques T.Leclerc et Innoxa.
Bonjour Eduardo, pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Bonjour !
J’ai eu un parcours atypique. J’ai commencé par la mode, avec des études en Haute-Couture et Prêt-à-porter de luxe. Je voulais être styliste, et j’aimais surtout le modelage. J’ai appris à travailler la toile, directement sur le mannequin, l’architecture du vêtement.
J’ai été formé chez Thierry Mugler, un stage qui m’a beaucoup appris : la ligne, la courbe, l’arc, la rigueur.
Ensuite, j’ai été l’assistant de Mme Castelbajac pendant cinq ans. Là j’ai appris à faire des planches de tendances, et encore aujourd’hui j’utilise cet apprentissage !
Rien ne vous destinait apparemment au maquillage !
Effectivement, je suis venu au maquillage un peu par hasard. J’ai eu une période de flottement dans ma vie. J’avais donné beaucoup d’énergie à la mode, après Castelbajac, j’ai travaillé comme assistant de Jean-Paul Gaultier, notamment lorsqu’il a fait les costumes de Sylvie Vartan pour l’Olympia.
C’est là que j’ai rencontré sa maquilleuse. J’étais fasciné par sa mallette.
J’ai eu une sorte de déclic.
Comment s’est enchaînée la suite ?
J’ai fait une formation intensive en maquillage pendant quatre mois, à l’Atelier International de Maquillage. Hélène Tillet était un professeur brillant et passionné. Elle m’a transmis son savoir-faire.
Quelles ont été vos premières missions Maquillage ?
En ayant travaillé dans le milieu de la mode juste avant, ça a été facile. J’ai fait les défilés : Tom Ford, Castelbajac. J’étais surtout fascinépar le maquillage photo. Le milieu du maquillage et de la coiffure est assez petit, c’est comme une grande famille, alors j’ai passé quelques années nomades formidables entre Milan, Paris et New-York.
Comment avez-vous été recruté par T. LeClerc ?
A l’époque, les marques nous sollicitaient beaucoup pour représenter leurs produits. Elles voulaient aussi comprendre notre façon de travailler, cela leur donnait des pistes pour le développement de nouveaux produits.
Moi j’étais très attiré par l’univers pharmaceutique. Pour minimiser les allergies, j’utilisais déjà des produits qui limitaient les risques d’allergies.
T.Leclerc était déjà très présente à l’international. La marque m’a demandé de la représenter à l’étranger, où elle est distribuée en sélectif (dans les parfumeries, ndlr). Je montrais les looks, je donnais mon avis, et des impulsions. Et je suis finalement devenu Directeur Artistique. Ca fait 12 ans !
Innoxa fait partie du même groupe, je m’occupe aussi de sa Direction Artistique.
Ce sont deux belles marques, avec des positionnements couleurs formules et prix très différents.
Dans votre travail de création, comment gérez-vous les contraintes pharmaceutiques ?
C’est vrai que ces contraintes imposent de la rigueur. Il y a un côté frustrant, mais ça donne surtout envie de contourner le problème pour trouver des solutions et nous dépasser à chaque fois !
Par exemple, certains pigments sont interdits en pharmaceutique, comme le carbone black. Or, il est nécessaire pour développer des teintes «colorblock » très tendance. Cela a nécessité plus de recherche et développement, mais nous y sommes arrivés. Quelque part ces contraintes sont très intéressantes car elles sont riches de découvertes.
Vous travaillez en collaboration avec le marketing ?
Oui, et j’aime ! Comme pour les contraintes pharmaceutiques, les contraintes du marché nous nourrissent. C’est aussi ce qui donne son identité à une marque.
T. Leclerc a un patrimoine important, c’est une marque qui existe depuis 1881 ! Le même âge que la Tour Eiffel !
Les premières poudres de riz dans le mythique emballage en aluminium fermé et scellé à la main datent de 1881. Pour moi c’est une fierté de travailler pour cette marque. Et une chance, car elle a déjà une histoire, parisienne, glamour, vintage, chic et rétro, il n’y a donc pas besoin d’inventer quoi que ce soit !
Dans notre travail, il y a beaucoup de rigueur bien sûr et la nécessité aussi de créer des couleurs élégantes fidèles à l’esprit de la marque, et des collections fortes, avec un grand souci du détail.
C’est un peu comme de la Haute-Couture en maquillage pharmaceutique. Je ne suis pas dépaysé finalement ! Ca se voit dans la gestuelle par exemple : la poudre secrète a été un grand succès, avec sa gestuelle très boudoir, très belle époque, comme les flacons de parfum d’antan.
On n’est pas dans le show-off, au contraire, on est dans une atmosphère plus intimiste, une femme qui prend son temps.
La cliente maquillage en pharmacie n’a rien à voir avec la cliente en parfumerie. Elle est plus exigeante, plus pointilleuse. Elle lit les formules, parce qu’elle cherche une réponse à un problème de peau précis, surtout pour les produits de la marque Innoxa, qui existe depuis 1920.
Et dans chaque solution, il y a toujours le chic parisien. Dans les nuances, j’ai travaillé une collection d’ombres à paupières inspirée par les brasseries, les café Latte et crème, etc. On image Sarah Bernardt (grande comédienne du début du XXème siècle, ndlr) qui les utilise avant ses représentations ! C’est important de raconter des histoires dans notre métier. On vend du rêve !
Vous nous avez parlé de brasserie, de Paris Belle époque, comment cultive-vous votre inspiration ?
Je suis comme une éponge. J’absorbe, j’accumule. Je fais du vélo, je m’attarde sur des petits détails.
Récemment, j’ai eu une idée de teinte vernis en mangeant de la confiture de mûre. J’ai fait des confitures chez moi en Normandie, ces fruits rouges qui cuisent, ça m’a donné des envies de couleurs lie de vin, des couleurs veloutées, sourdes, enveloppantes, mystérieuses. L’inspiration peut venir de n’importe où et à n’importe quel moment, la preuve…
Je travaille ensuite avec des collages, des montages, des tissus, des rubans, des pages de magazines. L’inspiration vient un peu quand elle en a envie. Elle est quelque part très inconsciente !
Je crois surtout que c’est une façon de voir la vie, la femme. L’inspiration ne vient pas toujours dans les musées ! Je crois que la spontanéité de la vie est très importante. D’ailleurs je suis toujours très proche des jeunes stagiaires qui viennent parfois en apprentissage. Je les trouve impulsives, c’est très nourrissant. On ne peut pas tricher, surtout en matière de création de produits « sérieux », qui résolvent des problèmes de peau.
Je pense aussi aux consommatrices. Je me demande pourquoi elles achèteraient un produit. Le produit est tout aussi important que le concept qui est derrière. Et toujours, il y a besoin de rigueur. Tout est important, même la PLV en pharmacie, qui est l’écrin du produit !
Est-ce que la mode vous manque aujourd’hui ?
Pas du tout ! Je n’ai aucun regret ! Vous savez, la mode c’est vraiment comme dans Le Diable s’habille en Prada. Je crois que je serai trop « rebelle » pour retourner dans ce monde !
Je n’ai plus envie d’arrogance, je relativise et je prends les choses avec beaucoup plus de recul.
Travailler pour une marque pharmaceutique ça humanise vraiment ! On s’occupe de vraies femmes, celles qui ont de vrais problèmes : des taches pigmentaires, de la couperose, des rides, etc. C’est plus sérieux que glamour en fait. Et ça me plaît.
On ne s’occupe pas que du look, de la mode. Ce qui compte, c’est le bien-être de la personne.
Ma philosophie de maquillage, c’est qu’il est fait pour corriger, pas pour être vu. C’est aussi la philosophie d’Innoxa et T.Leclerc.
Stimul’Cils est une nouveauté Innoxa, disponible en plusieurs couleurs. Pouvez-vous nous parler de ce mascara ?
Stimul’Cils est une innovation maquillage car il est à la fois un mascara et un produit de soin. Ce sont les cils qui révèlent la Beauté d’un regard. Ils sont agressés au quotidien par la pollution, le maquillage et démaquillage. Nous avons voulu créer un mascara qui réponde à cette problématique tout en étant bien sûr efficace en termes de maquillage.
Le résultat : Stimul’Cils est un mascara tendance qui gaine et allonge les cils, tout en les enveloppant de couleurs désirables : violine et vert en édition limitée, bleu, noir, brun; et un produit de soin qui protège le cil et favorise sa croissance (de 0,3 mm à 1 mm en un mois!).
La brosse du mascara elle aussi a été repensée pour bien gainer les cils en fonction de leur position sur l’oeil avec une pointe de brosse plus fine.
Merci beaucoup Eduardo !
J’ai essayé la teinte violette, elle est vraiment longue tenue, presque waterproof ! J’ai beaucoup aimé sa couleur intense, très subtile. Pour la repousse des cils, j’avoue que je n’ai pas mesuré 😉
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Stimul’Cils, nouveau mascara de la marque Innoxa est disponible en pharmacie (valeur 15,80€).
Merci à Eduardo Rodrigues, Make Up Artist et Directeur Artistique de la marque pour cette interview passionnante 🙂