C’est tendance, les magazines de marques

Les salons de mode professionnels… Une mine d’infos, et surtout de tendances !
L’enjeu primordial d’une marque, c’est vous le savez, faire que l’on parle d’elle. Et dans la jungle que représente la concurrence aujourd’hui (imaginez un peu, le concurrent c’est le monde entier !), tous les moyens sont bons pour se distinguer. (Photo Où est Charlie?)
Récemment, Bulles vous a fait un petit panorama des tendances de scénographie. Aujourd’hui, nous allons parler d’une nouvelle tendances : créer son magazine à soi.

Pionniers du genre ? Yves Saint Laurent (Manifesto), Urban Outfitters, H&M, et Net-à-porter (qui propose un magazine online). L’année dernière, un lancement retentissant : Chanel sort en novembre son magazine papier, parallèlement à son blog de news.

Plus récemment, c’est Lancel qui sortait son magazine : l’objectif? Parler de la French Légèreté – ou comment en apprendre davantage sur la marque, son univers etc. Un nouveau moyen de toucher les clients, en leur « parlant » directement.
Pas d’intermédiaire, donc pas de transformation possible du message
.
Un gros avantage !!!

A Who’s Next : j’ai découvert SALT, édité par Swarovski, et Rosebuzz par Vente Privée. Deux magazines très haut de gamme, avec belles photos, interviews, et petites news. Impossible de savoir où et comment ils sont distribués, ni qui les édite. Si vous avez des infos, je suis preneuse !
Dans les kiosques ce mois-ci, un nouveau venu, Too, émanation de l’entreprise Spartoo. Pour 1 euro, on découvre les tendances de la saison. Quelques news, des interviews (Karine Arabian, etc.), des pages culturelles, soit l’actualité mode, pour 2/3 du magazine, et 1/3 dédiés au shopping.

Presque tout comme un vrai féminin…
Mais il y en a déjà tellement… 


Quel intérêt pour la marque?

J’ai écrit à ces trois derniers magazines, seul Too m’a répondu, et proposé son communiqué de presse. Tentons de comprendre ensemble.

Focus sur le concept du trimestriel TOO
Le Nom?
Too, c’est bien sûr une contraction de Spartoo, et l’avantage, c’est que c’est aussi la traduction anglaise de « aussi ». Si j’extrapole, c’est un mag qui me permet à moi aussi, d’être fashion, puisqu’il me présente les nouveautés, m’indique, pour le trimestre, les produits phare de la saison, mais aussi comment / où les acheter … [fusion_builder_container hundred_percent= »yes » overflow= »visible »][fusion_builder_row][fusion_builder_column type= »1_1″ background_position= »left top » background_color= » » border_size= » » border_color= » » border_style= »solid » spacing= »yes » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » padding= » » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » class= » » id= » » animation_type= » » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »no » center_content= »no » min_height= »none »][sur les sites de la marque? 😉 Too est-il un catalogue? ]

La Cible?
Dédié à la femme urbaine de 25 à 45 ans, fast fashion (mode accessible et pas forcément chère, par exemple H&M, Zara) et people addict, ce magazine est présenté comme un cadeau fait aux clientes, « pour décrypter les tendances et l’actualité des marques ». Il est réalisé en interne, par les équipes de Spartoo.

Les Objectifs?

Mais quels sont les objectifs de la marque ? D’après Boris Saragaglia, PDG de l’entreprise, Too s’inscrit  parfaitement dans l’évolution logique de l’entreprise. Avec plusieurs sites internet, de positionnements différents, la stratégie affichée est d’affirmer leur expertise mode. [A noter : Spartoo se diversifie avec Sacby, un site de vente de sacs, et Le Temple, magasin haut de gamme en cours de réalisation. Too accompagne donc ces projets. ]
Reste à savoir pourquoi un médium papier, pour un pureplayer (un magasin qui n’existe que sur internet)…
D’autres objectifs sont donc probablement visés : la notoriété, certainement?
Et c’est aussi un moyen de parler des marques, sans que ce soit nécessairement par le biais de la pub. Plus crédible? Pas sûr, surtout si on sait qui édite. Maintenant, c’est bien de jouer la carte de la transparence. Un tel magazine apparaît-il du coup comme une publicité payante?

Autre piste de réflexion : que penser des « magazines de pub », ceux dans lesquels par exemple, il y a 20 pages de pub avant d’arriver au sommaire? On achèterait le magazine pour la Pub?

[Petit aparté : je l’avoue, Citizen K c’est pour ça que je l’achète hihi. Quand on y pense, payer une pub, pour la regarder, quel paradoxe ! Ca c’est rentabiliser un espace publicitaire vous ne trouvez pas?]

A rapprocher peut-être des catalogues de Vente Par Correspondance, qu’on achète chez le marchand de journaux.

Répondons donc à la question : Too est-il un catalogue? Et bien non, puisqu’il y a du contenu, notamment en ce qui concerne l’actualité mode. Et ça c’est chouette. Mais aussi des produits, dans la sélection mode, qui ne sont pas forcément disponibles sur les sites de la marque (un petit numéro à côté des produits vous renvoie vers le site en question). 

Chez Too, il faut souligner la quantité de contenu, avec une exploration de chaque univers de marques (exemple, les focus Dr Marten’s, Pataugas, marques green, etc.).
Les fans de chaussures exclusivement seront cependant déçus : on parle aussi de vêtements, dans une série mode plutôt efficace, accompagnée d’un carnet de looks thématique : 50s, Rock, Carreaux, Colorama, Arty, etc. Une preuve tangible de l’objectif affiché : s’affirmer comme expert mode.

Une bonne idée? Le magazine semble mixte : on y voit des hommes et des produits plutôt masculins !!!
 
Pour finir, Spartoo propose sur son site une autre version de Too. Deux magazines? Erreur? Je ne sais pas ! Des questions à poser à M.Saragaglia, que je devrais bientôt interviewer 🙂 Youpie !

Bilan ?
Toujours plus de marques font leur magazine, et passent de l’autre côté de la barrière éditoriale.
On fait les produits et aussi les rédactionnels. Un moyen de faire des économies publicitaires? Pas sûr, parce qu’il faut toute une équipe pour monter / imprimer le mag…

Mais c’est un super moyen de contrôler ce qu’on dit des marques et produits (on n’est jamais mieux servi que pas soi-même, héhé !)

Objectif Notoriété of course, surtout pour les magazines gratuits. Mais qu’en est-il des numéros payants?
Un moyen de développer le chiffre d’affaires? Pas vraiment je pense. Plutôt un moyen de crédibiliser son message/ expertise (cf. Spartoo).

LE CONTENU, c’est ça l’avenir d’une marque.
Vous voyez d’autres intérêts vous?

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