Le XVIIIème siècle au goût du jour à Versailles

Je vous l’avais promis !!! 
Voici enfin plus d’informations sur la magnifique expo du Musée Galliera en Hors les Murs à Versailles, en partenariat avec des mécènes prestigieux (Breguet, Paris Première, Vogue, etc.). 
Magnifique, tiens, mais dis donc, cet article a l’air très objectif….

Et bien oui, j’ai aimé ! (en même temps difficile d’être déçu(e)!)

L’exposition n’est pas très grande – une dizaine de pièces à visiter – mais le cadre (château + parc + domaine de Marie-Antoinette ) et la qualité des modèles présentés suffisent à vous transporter il y a trois siècles…
Le XVIIIème siècle est à la mode on dirait, entre le « baroque »*, qui envahit la déco depuis quelques années, le film Marie-Antoinette de Sofia Coppola, l’exposition éponyme au Grand Palais en 2008, ou encore le Musée des Tissus de Lyon, qui organise cet été une exposition autour du vêtement (à voir jusqu’à la rentrée).  C’est peut-être les robes de Princesses et le raffinement à l’extrême qui fascinent autant notre société contemporaine?
* Psst : saviez-vous que « baroque » est un nom général qui regroupe plusieurs styles de la fin XVIIème, et première moitié du 18ème ? (en gros le règne du Roi Soleil).
Il y a notamment le style Rococo, très délicat, raffiné et gai (=Mme de Pompadour), mais aussi le style… Chippendale, du nom du « designer » de mobilier de l’époque, qui se développe plutôt en Angleterre. Ben oui, ce n’est pas qu’un nom de Beau Mec qui se déshabille… A ressortir autour de la machine à café 😉
Baroque aujourd’hui c’est aussi synonyme de richesse et profusion d’ornements, tissus lourds, courbes et luxe ostentatoire. 
Le XVIIIème siècle c’est aussi le retour du gothique et du classicisme, à la fin du siècle, du temps de Louis XVI et ensuite sous Napoléon. (fin du Pssst)
L’exposition « Le XVIIIème siècle au goût du jour » se tient au Grand Trianon, construit par Louis XIV pour Madame de Montespan. Elle n’ouvre qu’à midi, et il faut une vingtaine de minutes de marche dans le parc pour y arriver. Attention Petit Scarabée, je t’aurai prévenu !
D’après le nom… et l’affiche, qui mêle un portrait de Marie-Antoinette par Vigée-Le Brun et une robe Vivienne Westwood, on devine que le grand thème choisi par les commisaires d’expo est l’influence de ce siècle, dit des Lumières, sur le vêtement d’aujourd’hui. En l’occurence, ce sont des robes Haute Couture sélectionnées parmi les créations de designers illustres entre les années 50 et aujourd’hui. 
Au XVIIIème siècle, l’habit de la femme est une robe, constituée notamment d’un corsage ouvert, d’une jupe, d’une « pièce d’estomac » triangulaire, d’un corset, et d’un panier qui modèle la silhouette. Ce modèle est constant à peu de variations près, jusqu’à la Révolution. (photo RMN Gérard Blot). 
De nombreux peintres l’ont représentée avec force détails, en particulier Watteau, qui donne même son nom au pli d’aisance dorsal de ces robes.
 
Les hommes quant à eux, portent « l’habit à la française », une veste, un gilet, et des culottes (Tiens, le langage français rejoignait l’anglais à cette époque, puisqu’on parlait de cette pièce au pluriel, comme les Anglophones continuent à le faire : jeans, pants, trousers, shorts… Funny non?). 
Les hommes portaient aussi une chemise blanche, un jabot, une cravate et des bas de soie (qui pouvaient être de toutes les couleurs comme on peut le voir à Lyon, dans l’exposition du Musée des Tissus).
On dit souvent que la mode est cyclique, un éternel recommencement. Je préfère parler d’éternelle réinterprétation, car ça fait longtemps que je n’ai pas vu quelqu’un en robe à paniers dans le métro… 
La mode a toujours puisé son inspiration dans ce qui se fait ailleurs, que ce soit un ailleurs contemporain ou passé. 
L’innovation textile et surtout des soieries lyonnaises, les brocards, le luxe des broderies et décorations… la dose de fantasme est à son comble en ce qui concerne Louis XIV et sa grandeur, ou Marie-Antoinette et son destin funeste. 
Nul doute que ce sont quelques unes des raisons qui poussent/ont poussé les couturiers et créateurs tels Alaïa, Nicolas Ghesquière (Balenciaga), Balmain, Karl Lagerfeld (Chanel of course), Comme des Garçons, Jean-Paul Gaultier (qui fête ses 35 ans de création cette année !!!!), McQueen (pour Givenchy), Christian Lacroix, Dior, etc… à puiser dans l’Histoire du 18ème.
Parmi mes préférées ? une robe Chanel blanche, avec un ruban bleu, par Karl pour le Printemps 2005.
Ou encore la magnifique robe Balmain Printemps 1954, en satin brodé de feuilles et de fleurs rouges. Mais il y avait aussi la fabuleuse robe rouge et hermine Dior par Galliano, ou encore l’habit (=veste) brodé par les Soeurs Boué pour Lesage dans les années 20. Ou encore le sac « Pineapple » (ananas) de Brilli Printemps 2007.

Le cadre est pour beaucoup dans l’exposition. 
Ne vous fiez pas à la simplicité apparente de ces modèles. Ils prennent une envergure étonnante, comme une mise en abyme, lorsqu’ils sont placés à côté de modèles historiques, eux, et dans les appartements décorés du château.
Bonne visite !

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