Quel statut choisir pour être personal shopper ? [Administratif]

Si vous voulez vous lancer comme personal shopper, il faut bien en avoir conscience, vous serez seul(e).
Si vous voulez travailler en équipe, intégrez celle d’un grand magasin comme salarié !
Le personal shopping est un métier solitaire. Pour être en règle vis-à-vis de l’administration, en particulier l’URSSAF et les impôts, il va falloir vous choisir un statut.
Choisir statut personal shopper

 Être indépendant en France

En France, pour l’instant, il n’y a pas 150 possibilités pour être travailleur indépendant. Pour travailler seul sans être dépendant d’autres personnes, il vous faut choisir entre :
– le statut d’autoentrepreneur, aujourd’hui on dit micro-entrepreneur
– l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL), c’est-à-dire la transposition de la SARL, pour une personne.
– la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU), c’es-à-dire la transposition de la SAS pour une personne.
Notez bien que ces entreprises peuvent être cumulables avec un emploi salarié à partir du moment où votre contrat de travail le permet. Cependant, ces activités d’indépendant ne vous permettront pas de cotiser à Pôle Emploi.
Tout dépend ensuite de votre situation fiscale, car c’est elle qui va souvent orienter votre choix.

Enfonçons des portes ouvertes : déclarer, c’est payer !

…Et donc facturer !
Si vous voulez être personal shopper, il faut bien comprendre que le prix de vos prestations, comme tout produit ou service en France est soumis à des taxes. Je m’énerve souvent contre les soit-disant personal shoppers qui demandent 50€ pour deux heures de prestations, déplacement inclus. Ces personnes-là ne travaillent pas, elles se font de l’argent de poche. Pour vivre de votre activité, il faut valoriser votre travail et ce service, en tenant compte de ces charges!
Et surtout, n’acceptez pas de travailler gratuitement !!!!!
Moi, j’ai choisi, après une période en portage salarial (je reviendrai là-dessus dans un autre article), le statut d’autoentrepreneur, ou ce que l’on dit aujourd’hui : micro-entrepreneur (c’est plus sérieux !?).
Au départ, je n’aimais pas du tout ce statut, et quand je me suis lancée en 2010, j’ai opté pour le portage. Mais je suis finalement revenue sur mon avis premier.
La seule limite que je vois maintenant à l’autoentrepreneur, c’est qu’on a un risque de passer pour des amateurs, en tout cas au début, quand on n’a pas encore de clients / réputation, parce que ce statut a été pour moi souvent pris à la légère dans les médias.
Autoentrepreneur = rigolo qui essaie de gagner de l’argent le week-end en plus de son salaire.
Or, ce statut fait vivre aujourd’hui des milliers de personnes. Tous mes amis freelances ou presque, sont autoentrepreneurs !
MAJ 2019 : Aujourd’hui on dit bien microentrepreneur 😉

Avantages personal shopper autoentrepreneur

Il y a plusieurs avantages, mais surtout un grand : l‘administratif est simplifié.
– immatriculation simple et rapide via internet.
Ce qui est compliqué, c’est de savoir si on vend des biens ou des services, pour savoir si on doit déclarer ensuite pour l’impôt sur le revenu des Bénéfices Commerciaux ou Non-Commerciaux, BNC pour les personal shoppers.
Le code NAF (ou APE) est choisi par l’INSEE en fonction de votre déclaration d’activité, et de vos clients : entreprises ou particuliers, moi c’était particuliers.
– déclaration mensuelle ou trimestrielle de vos revenus d’activité et paiement correspondant aux charges
– pas de TVA donc pas de déclaration mensuelle de TVA, encore de l’administratif en moins!
– pas d’autre obligation comptable que de tenir un livre de recettes et d’achats, si on a une activité commerciale.

 

Je ne parlerai pas de ce que je ne connais pas (EIRL, SASU), mais pour faire simple, ces statuts ont des obligations différentes, avec par exemple la création avec écriture et dépôts de statuts (frais liés), déclaration des comptes annuelles, par un avocat (et donc on paie encore l’avocat), imposition différente, TVA, etc.
Ces statuts coûtent donc un peu plus cher (rien que 100€ par mois de comptable, c’est cher quand on commence !), et jusqu’à une certaine limite de chiffres d’affaires*, c’est souvent plus intéressant d’être microentrepreneur, rien que pour ces charges de fonctionnement !

* Pour 2019, le montant maximum de chiffre d’affaires annuel autorisé pour une prestation de services est de 33 200€ HT. Si vous dépassez ce seuil, il vous faudra déclarer de la TVA, mais vous pourrez rester microentrepreneur jusqu’au plafond 20198 de 70 000€.

Inconvénients Micro-Entreprise / ex-Autoentrepreneur

Les inconvénients pour le microentrepreneur ? Le plafond donc, de 33 200 €, mais aussi :
– Il ne peut pas sous-traiter son travail (sinon il paie deux fois les charges),
– le microentrepreneur ne peut pas récupérer la TVA (pour les déplacements ou l’achat de matériel, ou la revente de produits) avant 33 200 €
– Il ne peut pas embaucher quelqu’un, même ponctuellement.

Si vous arrivez à trouvez des solutions alternatives, ce ne sont donc pas des inconvénients incontournables !

Quand j’étais en portage, ça se passait différemment, je vous raconte tout très vite.
Dans tous les cas, il vous faudra facturer au moins deux clients différents dans l’année pour que votre statut soit maintenu. Sinon, ça s’appelle un salariat déguisé et il faut donc avoir un contrat de travail salarié).
Cet article est le premier d’une nouvelle catégorie, dédiée aux aspirants Personal Shopper.
En complément de mes formations au personal shopping, je vous raconte un peu comment ça se passe, pour répondre notamment à vos questions toujours plus nombreuses – merci!
Ca vous a plu ? Vous en voulez encore ? Dites-le moi ci-dessous 🙂
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