Larousse a sorti récemment un beau livre sur l’œuvre de Kiraz, en particulier sur ses silhouettes les plus connues, les Parisiennes. Préfacé par Christian Lacroix, ce livre récapitule le travail de Kiraz depuis les premiers dessins satiriques publiés pendant la guerre en Egypte, jusqu’aux publicités Canderel de Frédéric Beigbeder mettant en scène les fameuses « Parisiennes ». Si vous ne connaissez pas son travail, suivez le guide !
Kiraz, dessinateur de presse
Né au Caire en 1923, Kiraz est adolescent quand perce son talent, notamment à travers une copie de peinture religieuse italienne. Mais c’est le travail du dessinateur de presse David Low qui va l’influencer et lui insuffler le goût des des dessins satiriques. Ses premiers dessins anti-nazisme plaisent et sont publiés pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Kiraz à Paris
Après la guerre, il choisit Paris à défaut de ne pouvoir entrer aux Etats-Unis en pleine guerre froide, et s’installe chez une de ses amies avenue Montaigne. Il y a pire comme point de chute 😉
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De là, il s’assoit souvent à la terrasse des cafés et observe la vie du quartier, les jeunes femmes, le luxe, la modernité. Il commence à dessiner pour La Bataille. Il dessine toujours l’actualité politique, mais petit à petit son thème de prédilection change et quand on lui confie sa propre rubrique « Carnet de Belles » dans Ici Paris en 1955, c’est la jeune femme française – parisienne – libre et moderne qu’il met en scène avec beaucoup d’humour.
Emancipées, minces, amoureuses, Kiraz dessine les Parisiennes dans leur quotidien, se moquant gentiment des situations les plus banales, avec une poésie qui lui est propre et qui contribuera pour beaucoup à l’émergence d’un nouveau magazine féminin créé par Marcel Dassault, « Jours de France« . C’est ce même éditeur d’ailleurs qui proposera à Kiraz de baptiser ses égéries « Parisiennes ». Après Jours de France, c’est Vogue, Gala, Grazia, Ola qui publient les dessins de l’autodidacte. Il y aura même des poupées Kiraz qui concurrencent Barbie dans les années 1970s!
La campagne Canderel permet au grand public de redécouvrir Kiraz entre 1995 et 2003, à l’initiative d’un publicitaire génial, Frédéric Beigbeder.
Quelques uns de mes dessins préférés :
La première fois que j’ai découvert Kiraz, c’était lors de sa rétrospective au Musée Carnavalet. Depuis, je suis toujours aussi fan de ses silhouettes élancées, une vision de l’éternel féminin, une femme moderne, émancipée, drôle, un peu futile, carrément dans l’air du temps![/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]