Nouvelle exposition d’Art Contemporain au MAC de Lyon : Daniel Firman revient dans sa ville natale pour une exposition jusqu’au 21 juillet 2013.
Daniel Firman au MAC – Musée d’Art Contemporain de Lyon
C’est la première fois que Daniel Firman, né à Saint Priest, s’installe pour une exposition personnelle dans un musée.
« La Matière grise« présente une réflexion sur la sculpture.
Sujet ? Socle ? Technique ? Dan Firman regarde la sculpture sous tous ses angles, un peu à la manière d’un peintre cubiste qui découvre toutes les facettes de son sujet.
La première oeuvre monumentale de Daniel Firman est une accumulation d’objets électroménagers cerclés de néon. Une sculpture qui s’allume (on/off : je joue avec ma sculpture, ludique l’art!), un presque ready-made (un objet du quotidien élévé au rang d’oeuvre d’art par la simple décision de l’artiste, inventé par Marcel Duchamp dans le mouvement artistique révolutionnaire Dada.)
Encore plus intéressants, les objets-sculptures de la même pièce : deux congélateurs écrasés, l’un par un bloc de granite non sculpté, l’autre par un coffre-fort.
Le bloc de marbre, socle de la sculpture, en général placé SOUS la sculpture est cette fois au-dessus. Une inversion qui pousse à la réflexion. Que regarde-t’on? Que doit-on regarder ? Daniel Firman induit un dialogue permanent entre socle et sculpture.
Socle / Sculpture, Daniel Firman joue les inversions !
Cette inversion va suivre le visiteur tout au long de l’exposition : machine à laver qui tourne… sur elle-même. Le linge lui, ne tourne pas, c’est la machine qui tourne ! Tout comme le visiteur tourne autour de la statue…
Dans une autre pièce, c’est un travail très intéressant autour de la matière : de l’argile travaillé à la main et au tour, moulé dans la résine, présenté comme la sculpture elle-même.
Encore plus conceptuelle, cette oeuvre de Daniel Firman que le visiteur ne peut voir, mais n’entend que quelques fois… Je m’explique : Daniel Firman a proposé à des danseurs d’établir une chorégraphie, qui permet de délimiter l’espace, un peu comme s’ils sculptaient l’air. Quelques fois par semaine, pour 4 heures, les danseurs sont là, à l’abri des regards derrière une cloison labyrinthique. On n’entend leur respiration, on perçoit leurs vibrations, mais on ne voit pas l’oeuvre !
J’ai trouvé ce travail très innovant et intéressant !
Une autre sculpture bluffante : Christine, la manager de l’équipe de surveillants du musée. Pouvez-vous deviner l’inversion ?
Eh oui, c’est vous qui la surveillez, pas l’inverse pour une fois !
Au musée, il y a aussi un autre artiste, Philippe Droguet, dont le propos est beaucoup plus ardu. Matières inhabituelles et étranges (des vessies de boeuf utilisées comme du cuir pour la création d’un bureau), le sentiment de malaise saisit vite le visiteur …
Certaines oeuvres sont assez insolites et parfois rigolottes, tant elles sont décalées!
J’ai eu grand plaisir à rencontrer Muriel Jaby, du service de communication du Musée à l’occasion de cette visite. Merci 🙂
Rendez-vous au Musée d’Art Contemporain (MAC) de Lyon pour les expositions Daniel Firman et Philippe Droguet !