Avoir chaud avec style #2 : technique de l’oignon et matières

Suite à mon premier article sur les zones du corps à protéger en priorité du froid, voici quelques conseils pour rester stylé.e malgré le froid. Je vous parle notamment d’un grand principe : la superposition de couches de nature différentes. Ce qui va nous permettre de parler de matières !

La technique de l'oignon

Pour avoir chaud, il est nécessaire de respecter un grand principe, outre les trois zones du corps à maintenir au chaud. La technique de l’oignon de nos chers montagnards. Vous connaissez ?  

Ce grand principe le voici : une couche chaude et une couche isolante au minimum.

Concrètement, cela veut dire que vous pouvez porter ce que vous voulez, mais pour votre confort thermique, il vous faut une couche chaude, type doudoune, lainage, etc. et, le plus important, une couche coupe-vent / imperméable pour vous protéger des aléas climatiques, par dessus toutes les autres couches.

C’est ainsi que vous pourrez le mieux lutter contre le froid !

Dessin Manteau Balenciaga
Manteau Balenciaga, dessin original par Cristobal Balenciaga, expo Musée Bourdelle

Deux couches, l'idéal

La plupart des marques de sport et de vêtements outdoor utilisent ce principe pour proposer des vestes 3-en-1 : une couche imper-respirante, une doublure chaude et amovible, ouatinée ou en polyester recyclé (le polaire). 

Trois possibilités de porter ces éléments !

Les matières à privilégier pour la couche extérieure

Privilégiez donc une couche extérieure respirante, pour laisser la transpiration s’échapper, mais imperméable pour ne pas laisser la pluie / le vent pénétrer.

Parmi les matières les plus efficaces pour cela : le Gore-Tex, la référence grâce à du teflon contre-collé sur un tissu, né dans les 1970s aux Etats-Unis, qui surclasse d’un coup KWay ert cirés en PVC.

Aujourd’hui, l’offre de tissus équivalents a explosé, notamment grâce au polyuréthane, plus souple et plus fin, et à ses variantes qui laissent, ou non, la structure moléculaire du tissu se dilater pour laisser ou non passer la vapeur d’eau en fonction du climat.

Isolation thermique pour la 2ème couche

Deuxième grand principe : utilisez les propriétés de l’air comme isolant pour vous protéger du froid.

L’idée des couches découle d’ailleurs de cette prise en compte, car vous créez, avec le côté superposition, des espaces entre les couches, ce qui favorise la présence d’air, et donc de l’isolant. Même chose avec les capes, bonnets et écharpes en fourrure (synthétique) : l’air entre les poils permet de vous protéger du froid. Ce n’est pas un simple détail esthétique !

pexels-photo-Mart Production

Le choix de la deuxième couche tient donc de cette idée d’apporter un maximum d’air pour vous protéger du froid : polaire, ouatinage / matelassage, ThermoLite, duvet d’oie ou de canard, laine, fourrure, même combat !

L’air est ensuite chauffé par le corps et bloque le froid qui pourrait venir de l’extérieur. 

La polaire est une matière un peu magique pour cette deuxième couche. Comme elle provient d’un recyclage de matières plastiques – par exemple des bouteilles – qu’elle est facile à laver et qu’elle ne gratte pas, elle est vite devenue incontournable. 

Elle a facilement remplacé les pulls en laine depuis son invention au début des années 1980s, à nouveau aux Etats-Unis. 

Dernière couche : respirante

La dernière couche, contre votre corps, devrait a priori être une matière respirante, qui permet de maintenir la peau au sec. Les matières qui permettent cela sont a priori synthétiques, car les tissus techniques peuvent être réalisés avec des fibres de toutes les formes, pas seulement ronde comme on se l’imagine sur un fil classique.

Les fibres les plus efficaces pour favoriser la respiration sont des sortes de canaux.
L’eau de la transpiration emprunte ces canaux pour arriver au contact de l’air, et s’évapore très rapidement. Et la peau reste sèche, et donc protégée du froid.

Tout ce qui est fibre tricotée est aussi plus efficace, que ce soit un tricotage piqué type Polo Lacoste, ou marcel des messieurs du XXème s., surtout dans les double tricotages.

En termes de matières, on pense polypropylène (en double tricotage avec du coton ou de la viscose par exemple), polyester Coolmax ou ThermoLite, polyamide / nylon Meryl ou Tactel. 

Soft Shell

Les trois couches assemblées ensemble ont donné lieu à une nouvelle famille de tissus appelée soft shell. Souples et extensibles, les vêtements créés à partir de ces tissus offrent une légèreté et une praticité nouvelle qui révolutionne le vêtement de sport dans un premier temps, mais aussi l’offre de manteaux et autres vestes d’extérieur.

On a beaucoup parlé fibres synthétiques aujourd’hui, mais il ne faut pas pour autant laisser de côté les fibres naturelles comme la laine ou la soie, que j’aborderai plus en détail la semaine prochaine.

A lundi !

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