Fauré – Le Page. Si vous êtes comme moi, ça ne vous dit rien, et c’est normal, si vous êtes plutôt shoppeuse que chasseuse…C’est une vieille maison fondée en … 1717, rien que ça !
D’arquebusiers et fourbisseurs, c’est-à-dire fabricants d’armes à feu et d’armes blanches (épées), la marque a progressivement évolué pour s’éveiller lentement à la mode… Pour info : l’arquebuse est un ancêtre du fusil !
Fauré-Le Page, trois siècles de patrimoine
Marque de luxe, maison française, la qualité est une des valeurs-clés de cette maison familiale.
Leur savoir-faire a été primé à de nombreuses reprises, et leur clientèle de prestige fait pâlir d’envie : Louis XV, Louis XVI, les Dauphins de France, les tsars, Napoléon (dont la maison a fabriqué le sabre en vermeil), Louis XVIII, etc.
La boutique dans les années 20.
Pendant des siècles, la maison Fauré-Le Page a fait des étincelles dans le domaine de l’armurerie. Elle remporte même la médaille d’or à l’exposition universelle de 1889 (celle de la Tour Eiffel!).
Les récompenses du.. XIXème siècle
De nos jours, en dehors de la littérature française classique et de l’Histoire, on ne parlait plus vraiment de la maison, en dehors des cercles d’initiés, aristocrates et passionnés de chasse notamment.
Mais la marque a des projets, et déferle cette année sur la mode !
Fauré-Le Page : de l’étui à fusil au it-bag et à la toile Monogramme
Depuis les années 1925, la maison est devenue une société, et se tourne progressivement vers la maroquinerie. De l’arme à feu à l’arme de séduction !
Fidèle à ses origines, la marque n’a pas créé de maroquinerie de voyage, au contraire de maisons comme Louis Vuitton, mais de la maroquinerie de chasse toujours, avec des étuis à fusil ou à revolvers, des sacs de battue, des cartouchières, etc.
Aujourd’hui, le revolver n’est plus tendance, mais la maison continue à jouer avec malice avec les codes de la maison, en proposant notamment une pochette en forme de revolver, idéale pour ranger ses clés ! Ca m’a fait penser à cet article que j’avais écrit au sujet de la création réalisée par Dior et Ted Noten.
Fauré-Le Page surfe aussi sur la toile monogramme avec un motif reprenant l’écaille, symbole de la maison. Elle revêtait les canons des armes fabriquées par Fauré – Le Page.
L’écaille, c’est bien sûr une référence à l’enveloppe protectrice de certains animaux, et par allusion, à la cotte de mailles, mais c’est aussi dans la Mythologie le symbole de la femme forte, guerrière et séductrice. Les armes des femmes ne sont plus les mêmes, mais Fauré-Le Page continue de répondre à leurs attentes, en leur proposant des sacs chic, sexy et pratiques.
Visite de la boutique rue Cambon
A la rentrée 2012, Fauré-Le Page a inauguré une nouvelle boutique, à côté de chez Chanel, rue Cambon. Le visiteur est accueilli avec chaleur par l’équipe de la boutique, mais aussi par Arthur, malicieux chevalier en armure, serviteur de la maison, qui apparaît au détour d’une étagère.
J’ai craqué pour ce petit sac rigide, très mignon, « Les petites parades », avec sa pochette « revolver », clin d’œil de la maison. Ou encore ce cabas qui se déplie d’une geste de la main. Pratique !!!
Encore plus malin, le chariot de course, qui se transforme en deux secondes et quelques clips en un grand sac cabas. La structure en métal se plie ensuite pour un rangement très pratique.
Déjà portés par les stars, les sacs Fauré-Le Page risquent de devenir les prochains it-bag… Vous, vous les connaissez déjà, et vous saurez où les trouver !