Amsterdam, Oslo, Reykjavik, … les blogueuses nous emmènent souvent en weekend à l’autre bout de l’Europe. C’est très dépaysant, mais sans aller si loin, il y a de magnifiques territoires à découvrir à quelques heures de route seulement ! Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous emmener passer un week-end en Forez, une très belle région d’Auvergne Rhône-Alpes, à visiter avec sa famille, ses enfants, son Amoureux, sa meilleure amie ou sa Maman 😉
Sur les traces des Seigneurs du Moyen-Âge
Commençons tout d’abord par un petit détour historique.
A l’Ouest des Monts du Lyonnais, à l’Est des volcans d’Auvergne, le Forez est au Moyen-Âge une plaque tournante entre le territoire des seigneurs Lyonnais et le territoire des comtes et seigneurs du Forez. La rivalité entre Lyonnais et Stéphanois trouverait-elle ses origines dans cette lutte médiévale ? Hummmm… A réfléchir !
Une chose est sûre, il existe encore aujourd’hui des traces physiques de cette opposition, dans les vieilles pierres des forteresses et châteaux ou encore dans celles des monastères et prieurés qui peuplent la région.
1er jour : Pommiers – Urfé – Saint-Marcel-de-Félines
Je vous conseille de partir en voiture, pour avoir le temps de visiter à votre rythme, et pour vous balader sur les routes. Vous n’avez pas de voiture ? Allez voir sur le site AlloVoyages.
Première étape : le château de Saint-Marcel-de Félines
Propriété privée, ce château est surtout reconnu pour son jardin – les propriétaires sont d’ailleurs à l’origine du festival « Vieillies Pierres Jeunes Plantes », en octobre. Pour le visiter, il suffit de prendre rendez-vous.
A l’intérieur, une salle en particulier vaut le détour : le salon de réception qui est resté en l’état depuis la Renaissance. Imaginez ! Des peintures vieilles de 400 ans, qui témoignent du luxe de l’époque !
Sur les murs, des fresques, des peintures dans la thématique de la corne d’abondance, avec des représentations de ce qui est le plus luxueux à l’époque : des fruits et des animaux exotiques (grenades, melons, un petit singe espiègle, des cochons d’Inde), ou encore des objets de luxe (porcelaine de Chine, tapis d’Orient), etc.
A l’extérieur, le parc du château est sublime. Entre le jardin d’accueil, qui débouche sur les douves sèches et les fortifications de cette ancienne maison forte, le potager qui permet de nourrir 16 personnes toute l’année, et le jardin d’agrément avec un bassin et un théâtre en plein air, ce sont plus de 4 hectares de verdure qui accueillent le visiteur.
Le château accueille un festival, mais aussi des mariages et d’autres événements privés pour financer en partie sa rénovation : un travail qui a commencé voici 10 ans, et qui intègre aussi une protection de l’environnement visuel du château.
Deuxième étape : Pommiers et son prieuré médiéval
Pour continuer, je vous conseille de descendre plus au Sud, vers le magnifique Prieuré de la ville de Pommiers, à quelques kilomètres de Feurs. Sur la route, on voit très bien le monastère et ses quatre tours flanquées, image d’Epinal du château fortifié.

A l’intérieur, différents bâtiments, et un joli cloître qui abrite un jardin.
Mais surtout une curiosité : une charpente en bois de chêne dont la structure est toujours visible, car les moines n’ont pas eu le temps de la terminer.
Problèmes d’argent, ambitions inaccessibles, changements politiques, le prieuré ne terminera jamais les chambres envisagées au dernier étage. Le monastère survit jusqu’à la Révolution, où il est démantelé et revendu. Au XXème siècle, la propriété revient à une descendante très pieuse des familles vénales de la fin du XVIIIème siècle, Mademoiselle de Rosemont, qui n’aura de cesse de le faire (re)vivre pour expier la faute de ses ancêtres… Elle fait des travaux, aménage des cellules de retraite spirituelle grand confort, et entretient le monastère. Elle nous offre un merveilleux cadeau !
Le Prieuré se visite seul ou avec une visite guidée et j’avoue avoir une préférence pour la visite guidée car les interactions avec les guides sont toujours plus intéressantes que la lecture des affichettes, avec leurs anecdotes et précisions bienvenues.
Etape 3 : Château de la Bâtie d’Urfé

Un camarade de l’enfance qui, resté fidèle à l’âge adulte, devient l’un de ses hauts dignitaires et diplomates.

En France il reste très peu d’exemplaires de ce type de salles : la plus connue étant au château de Fontainebleau … une propriété de François 1er !


Ce n’est pas un sphinx égyptien, mais un sphinx grec, mi-lion, mi-homme, comme dans la légende d’Oedipe. Rappelez-vous, il pose à Oedipe une énigme pour l’empêcher d’entrer : « Quel animal a quatre pattes le matin, deux à midi et trois le soir ?«
Un festival au château
Il commence dans quelques jours, et les places sont très abordables pour découvrir de beaux spectacles dans des lieux extraordinaires ! Plus de renseignements sur le site du festival.