Téléportation.. .
J’avoue que quand j’ai appris le thème de la Biennale de cette année, j’ai été très perplexe…
Comment allaient-ils faire? Présenter des soucoupes volantes, et des faisceaux lasers?
J’ai un peu mieux compris, en assistant à la conférence de presse 🙂
La biennale est organisée en plusieurs expositions, dont notamment : Process Design, Ville Mobile, Confort, Lumières, la sélection du Village des Créateurs, etc. Chacune d’elle traite le thème de la téléportation à sa façon.
De manière générale, l’idée est de savoir comment « téléporter » l’esprit du visiteur vers un autre lieu, un autre espace, en utilisant différents moyens : la réflexion, en posant des questions, la surprise, en proposant des choses étonnantes, etc.
J’ai particulièrement apprécié l’exposition Confort, qui met l’accent sur la pluralité de sens qu’évoque ce mot pour chacun. Une thématique fétiche du designer commissaire de l’exposition, Konstantin Grcic.
Un peu comme si on demandait à 50 personnes ce que veut dire confort pour eux.
Mais il y avait aussi l’application Iphone, la bouteille d’eau, la carte American Express, le Post-It, l’interrupteur, un taxi, un siège de bureau type « Président », une chaussure de ski, un bouquin audion, etc…
Et pour vous c’est quoi?
Et pour vous c’est quoi?
J’aurais peut-être pensé, étant donné les fraîcheurs saisonales, une veste en maille très douce, dans laquelle on s’enroulerait, pour avoir bien chaud. Quelquechose de douillet et confortable…
Chaque objet est accompagné d’une petite histoire, mise en situation-anecdote, pleine d’humour, pour comprendre la représentation du confort choisie.
Une autre exposition qui m’a plue, notamment par la profondeur de la réflexion qu’elle initie : la question de la ville, et de son évolution dans les années à venir. Quid de la mobilité des gens, alors que le métro sature déjà? Quid des déplacements en vélo? Quid des espaces de tranquillité dans ce monde de brutes? etc. Des solutions, ou en tout cas des idées de projets sont d’ailleurs exposées, travaux de différents designers, avec quelques exemples, dans des villes comme Bordeaux ou Saint Etienne, ou une réflexion du même type a déjà été entreprise.
Etaient exposés : des vêtements sculpture, du bureau de design Mashallah, une initiative Allemano-turco-polonaise, ou des bustiers en plastique moulé sur le corps (avec poches Iphone et crayons !) de l’italienne Francesca Lanzavecchia.
Un objet qui m’a bluffée, le tapis en bois !
Ou les souliers architecturaux et en même temps très style oriental de Marloes Ten Böhmer.
Pour finir, les fans du Japon seront contents de découvrir un espace consacré au design minimal, zen, et efficace du pays. Un clin d’oeil appuyé à la gastronomie (vaisselle jetable, théières avec bec à 90 degrés, porte-louche, etc.) Un lien avec Lyon Design en Ville (dont le thème est Quand le Design Met en Appétit, ndlr)?
Plus de photos : ici.
La Biennale dure jusqu’au 5 décembre, largement le temps d’y aller pour passer une journée, surtout qu’il y a 500 visites organisées, pour tous les publics, qui sont prévues, et aussi des conférences.
Toutes les infos, sur le site de la Biennale.