ALL ABOUT YVES [Saint Laurent]

Tout a déjà été dit sur Yves Saint Laurent. Ou presque, en témoigne le nouveau livre de Catherine Örmen, éminente sociologue de la mode, paru cet automne chez Larousse. Je suis ravie d’avoir enfin le temps de vous en parler !

Yves Saint Laurent, un génie au service des femmes

Le dernier excellent livre que j’ai lu sur Yves Saint Laurent était le catalogue de la rétrospective qui lui était consacrée au Petit Palais, par Florence Müller et Farid Chenoune. Ces personnes-là m’impressionnent, ce sont des bibliothèques vivantes ! Je ne sais jamais trop quoi leur dire quand j’ai la chance de les rencontrer lors de conférences ou d’événements mode…

Catherine Örmen, historienne de la mode

Catherine Örmen est une autre de ces grands savants de la mode que j’admire. L’année dernière elle avait été retenue pour le Grand Prix du Livre de Mode organisé par l’Université de la Mode de Lyon, L’art de la mode. Cette année le Grand Prix du Livre de Mode fête sa 20ème édition sous le parrainage de Marc Lambron, de l’Académie Française. Il aura lieu le 17 mars 2017 après-midi, toujours à la Bibliothèque Municipale, pour ceux que cela intéresse… On se retrouve là-bas 😉

Revenons-en à ce superbe livre chez Larousse. Avec un texte enrichi de très beaux visuels, Catherine Örmen retrace le parcours d’Yves Saint Laurent, de l’enfance à la retraite, des balbutiements de son talent à la consécration.

Paper dolls Yves Saint Laurent

Encore un livre sur Saint Laurent me direz-vous. Certes.
Mais il est bien écrit, et surtout truffé de surprises, comme ces poupées de papier, silhouettes de la maison de couture parisienne rêvée esquissées par le jeune Yves Mathieu Saint Laurent, 17 ans. Un trésor !

Paper dolls Yves Saint Laurent 1953

L’envers du décor est lui aussi passionnant :

Paper Dolls Yves Saint Laurent 1953 Envers décor

Un peu plus loin, c’est l’écriture de Yves jeune que l’on a plaisir à déchiffrer, dans un courrier adressé au rédacteur en chef de Vogue à l’époque, Michel de Brunhoff. Saut dans le temps, coup de projecteur sur l’état d’esprit du jeune homme, qui hésite entre mode et théâtre et à qui Michel de Brunhoff recommande d’apprendre la coupe.

 « Je me sens extrêmement attiré par la mode »

De la lettre écrite par Yves pour annoncer son dernier défilé, au facsimilé du discours d’adieu manuscrit prononcé par Pierre Bergé à ses funérailles en 2008, ces petits détails jalonnent le récit de Catherine Örmen, comme autant d’étincelles d’humanité qui rappellent avec subtilité que derrière cette grande maison de Haute-Couture, il y avait un jeune-homme timide et anxieux, à fleur de peau, comme tous les grands artistes.

C’est sûr, ce n’est pas un livre à offrir à n’importe qui. Il va si loin dans le détail qu’à mon avis il intéressera surtout les passionnés de Haute-Couture, de Yves Saint Laurent bien sûr, mais aussi de ce moment de grâce, ce je-ne-sais-quoi qui anime les grands créatifs et leur fait faire de grandes choses.

Si je rencontre Catherine Örmen…

Finalement, j’ai réfléchi, et j’ai peut-être une question, non deux ! à lui poser… Deux questions que je n’ose jamais poser, et qui me travaillent… Est-ce que Yves Saint Laurent aurait pu être ce génie créatif à notre époque, ou fallait-il ce contexte après-guerre pour qu’il puisse révéler la femme moderne qu’il portait en lui ?
Et la question à laquelle on n’aura jamais de réponse : si ce n’avait pas été Yves Saint Laurent, quelqu’un aurait-il pu, dans le même contexte, faire ce qu’il a fait lui ?
Vous avez 4 heures… 😉

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